La prévention

Article créé le 19/07/2013

La réglementation française définit une politique de prévention qui s'appuie sur 6 pilliers :

La connaissance du risque

 

Des enquêtes permettent une analyse et une meilleure connaissance du risque sismique :

La surveillance et la prévision du phénomène

 

La prévision des séismes est basée sur l'étude des événements passés : grâce à une méthode statistique est calculée la probabilité d'occurrence d'un tremblement de terre.

La surveillance sismique est assurée à partir de stations sismologiques réparties sur l'ensemble du territoire national. Les données collectées sont centralisées par le laboratoire de géophysique du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA).

Les mesures préventives

 

Des mesures collectives et individuelles permettent de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens face au risque sismique :

  • la construction parasismique : application des règles parasismiques pour les constructions neuves (qualité des matériaux, prise en compte de la nature du sol et du mouvement du sol attendu...)
  • l'évaluation de vulnérabilité d'un bâtiment déjà construit et son renforcement
  •  l'adaptation des équipements de la maison au séisme (accrocher les meubles lourds et volumineux aux murs, enterrer les canalisations de gaz et les cuves, renforcer l'accroche de la cheminée et l'antenne de TV sur la toiture...)

La prise en compte du risque dans l'aménagement

 

Le risque séisme est pris en compte dans les documents suivants :

Etabli par l’Etat, il définit des zones inconstructibles et des zones constructibles avec prescription à partir de la carte des aléas et de la carte de risque sismique. 

Actuellement, il n'existe pas de Plan de prévention des Risques Sismiques dans le département du Rhône.

  •  le document d'urbanisme

Le code de l'urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents d'urbanisme. Ainsi, les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) permettent de refuser ou d'accepter, sous certaines conditions, un permis de construire dans des zones exposées.

Le risque est également envisagé dans l'application des règles de construction parasismique.

L'organisation des secours

 

Au niveau départemental, lorsque plusieurs communes sont concernées par une catastrophe, le plan de secours départemental (plan ORSEC) est mis en application sur décision du préfet. Il fixe l'organisation de la direction des secours et la mobilisation des moyens publics et privés nécessaires à l'intervention.

Au niveau communal, le maire prend les dispositions lui permettant de gérer la crise à partir d'un Plan Communal de Sauvegarde (PCS), obligatoire si un Plan de Prévention des Risques (PPR) concerne la commune.

Les gestionnaires des établissements recevant du public veillent à la sécurité des personnes. Les directeurs d'école et les chefs d'établissements scolaires élaborent un Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS) afin d'assurer la sûreté des enfants et du personnel.

Au niveau individuel, il est conseillé de mettre en place un Plan Familial de Mise en Sûreté (PFMS) pour éviter la panique en cas d'accident. Préparé et testé en famille, il permet de mieux faire face en attendant les secours.
Il s'agit de :

  • préparer un kit avec une radio, ses piles de rechange, des rouleaux de papier collant, une lampe de poche, de l'eau potable, des médicaments urgents, des papiers importants, des vêtements de rechange et des couvertures.
  • réfléchir aux lieux de mise à l'abri (de confinement)

L'information

 

Depuis 1987, les citoyens ont droit à l'information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis sur leur lieu de travail et dans leur lieu de résidence ( art 125-2 du Code de l'environnement). Le dispositif réglementaire, renforcé par les lois du 30 juillet 2003 et 13 août 2004 impose  plusieurs mesures d'information préventive :

L'information des acquéreurs et locataires ( IAL). Depuis le 1er juin 2006, chaque nouveau propriétaire ou locataire doit être informé par le vendeur ou le bailleur des risques majeurs auxquels peut être soumis son futur logement.

Le dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM), réalisé par le préfet. Il permet de connaître, pour chaque commune du département, la liste des risques majeurs auxquels elle est soumise. A partir de ce DDRM, le maire doit réaliser un document d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) afin d'informer ses administrés et surtout leur présenter les consignes de sauvegarde à appliquer en cas d'accident majeur. Il est à la disposition des habitants dans leur mairie.

Le maire définit les modalités d’affichage du risque "radon"et des consignes individuelles de sécurité.

Par ailleurs, l’éducation à la prévention des risques majeurs est une obligation dans le cadre de l’éducation à l’environnement pour un développement durable et de l’éducation à la sécurité civile.  L'information passe également par les professionnels du bâtiment.