Historique de la célébration du 25 novembre

Le 25 novembre, les sœurs Mirabal, militantes dominicaines, furent brutalement assassinées sur les ordres du dictateur et chef de l’État, Rafael Trujillo. Nées respectivement en 1924, 1927 et 1935 dans la région de Cibas, en République dominicaine, Patricia, Minerva et Maria Teresa Mirabal ont toutes trois fait des études supérieures et obtenu un diplôme universitaire. Participant activement aux actions politiques menées contre le régime en place et, de ce fait, persécutées par le régime Trujillo et incarcérées à plusieurs reprises, elles devinrent rapidement des symboles de résistance à la dictature du régime de Trujillo.

En novembre 1960, Trujillo déclare que ses deux ennemis sont l’Église et les sœurs Mirabal.

   

Le 25 novembre 1960, les trois sœurs sont assassinées alors qu’elles se rendaient à la prison où étaient détenus leurs maris. Ces meurtres causèrent un choc énorme à la population toute entière et furent l’un des facteurs qui déclenchèrent un mouvement anti-Trujillo. En l’espace d’un an la dictature fut finalement renversée. 
 Lors de la Première rencontre féministe pour l’Amérique latine et les Caraïbes qui eu lieu à Bogota, en Colombie, en 1981, de nombreuses femmes dénoncèrent les violences qu’elles avaient subi, au sein de leur famille ou hors du cercle familial (viols, coups et harcèlement sexuel), ainsi que les violences commises par l’État, comme les tortures et les viols des femmes incarcérées pour des raisons politiques. Les sœurs Mirabal symbolisant aussi bien la résistance d’un peuple que la résistance des femmes, c’est tout naturellement qu’il fut décidé, à l’issue de cette rencontre, de faire du 25 novembre la " Journée de l’élimination de la violence à l’égard des femmes" :

Le 19 octobre 1999, à la 54e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, les représentants de la République dominicaine et 74 États membres présentent un projet de résolution visant à faire du 25 novembre la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. 
 Dans son texte qui définit la violence à l’égard des femmes comme tout acte portant un préjudice physique, sexuel ou psychologique, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, l’Assemblée générale des Nations Unies exprime sa crainte que la violence à l’égard des femmes ne soit un frein à leur lutte pour l’égalité des chances dans les domaines juridique, social, politique et économique. 
 Elle propose que cette journée soit consacrée à des activités destinées à sensibiliser l’opinion publique sur la question de la violence à l’égard des femmes. La résolution 54/134 sera finalement adoptée le 17 décembre 1999.