La prévention

Aujourd'hui, les actions préventives menées contre le risque d'exposition au radon consistent en :
  • des campagnes d'information et de sensibilisation du public
  • des campagnes de mesures de la concentration en radon dans les bâtiments

En fonction des résultats de l'étude nationale en cours, des actions préventives supplémentaires seront susceptibles d'être mises en place dans les communes dont le territoire serait impacté par des émanations de radon.

La connaissance du risque

De nombreuses études épidémiologiques menées ces dernières années ont confirmé l’existence d’un risque cancérigène au niveau pulmonaire.

Les derniers résultats obtenus en population générale montrent que ce risque lié au radon existe à la fois chez les fumeurs et chez les non fumeurs. L'exposition des populations au radon dans les habitations, peut atteindre des niveaux d'exposition proches de ceux qui ont été observés dans les mines d'uranium en France.
 

Plusieurs organismes internationaux (UNSCEAR, OMS) élaborent actuellement une synthèse des données disponibles afin de définir une politique globale de gestion du risque associé à l'exposition domestique au radon.
 

La surveillance et la prévision des phénomènes

L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) réalise depuis plusieurs années des campagnes de mesure du radon.

En règle générale, les sous-sols granitiques libèrent plus de radon que les terrains sédimentaires en raison de leurs grandes concentrations en uranium naturel.
La moyenne des mesures en France est de 90 Bq/m3 (becqurels par mètre cube) supérieure à la moyenne au Royaume-Uni (20 Bq/m3) et inférieure à celle en Suède (108 Bq/m3).

   

La prise en compte dans l'aménagement

La concentration en radon dans un bâtiment peut être réduite par deux types d'actions :

  • celles qui visent à empêcher le radon de pénétrer à l'intérieur en assurant l’étanchéité entre le sol et le bâtiment (colmatage des fissures et des passages de canalisations à l'aide de colles silicone ou de ciment, pose d’une membrane sur une couche de gravillons recouverte d’une dalle en béton, ...) et en   mettant en surpression l’espace intérieur ou en dépression le sol sous-jacent
  • celles qui visent à éliminer, par dilution, le radon présent dans le bâtiment, par aération naturelle ou ventilation mécanique, améliorant ainsi le renouvellement de l'air intérieur.

Les deux types d'actions sont généralement combinés. L’efficacité d’une technique de réduction doit toujours être vérifiée après sa mise en œuvre, en mesurant de nouveau la concentration en radon.

Les travaux de protection

Le risque "radon" doit être pris en compte dans deux documents :

  • le Schéma de Cohérence territoriale (SCOT)
  • le document d'urbanisme

Le code de l'urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents d'urbanisme. Ainsi les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU) permettent de refuser ou d'accepter, sous certaines conditions, un permis de construire dans des zones soumises au risque radon.

L'information

Depuis 1987, les citoyens ont droit à l'information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis sur leur lieu de travail et dans leur lieu de résidence ( art 125-2 du Code de l'environnement). Le dispositif réglementaire, renforcé par les lois du 30 juillet 2003 et 13 août 2004 impose  plusieurs mesures d'information préventive :

L'information des acquéreurs et locataires ( IAL). Depuis le 1er juin 2006, chaque nouveau propriétaire ou locataire doit être informé par le vendeur ou le bailleur des risques majeurs auxquels peut être soumis son futur logement.

Le dossier départemental sur les risques majeurs ( DDRM), réalisé par le préfet. Il permet de connaître, pour chaque commune du département, la liste des risques majeurs auxquels elle est soumise. A partir de ce DDRM, le maire doit réaliser un document d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) afin d'informer ses administrés et surtout leur présenter les consignes de sauvegarde à appliquer en cas d'accident majeur. Il est à la disposition des habitants dans leur mairie.

Le maire définit les modalités d’affichage du risque "radon" et des consignes individuelles de sécurité.