Journée nationale d'hommage aux "morts pour la France" pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie - 5 décembre 2019

Mis à jour le 29/11/2019

Message de Geneviève DARRIEUSSECQ, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées

Aujourd’hui, la Nation est fidèle à l’hommage solennel rendu à toutes les femmes et à tous les hommes, civils ou militaires, qui sont « morts pour la France » ou qui ont été les victimes des tragédies de la Guerre d’Algérie ou des combats au Maroc et en Tunisie.

Il y a 60 ans, en 1959, la guerre d’Algérie durait depuis cinq années. De l’Atlas aux Aurès, de la ligne Morice à la Kabylie, des soldats de métiers, des centaines de milliers de jeunes hommes appelés ou rappelés sous les drapeaux et des membres des forces supplétives combattaient de l’autre côté de la Méditerranée. Toute une génération de jeunes hommes découvrait l’âpreté et la violence d’un conflit aux multiples visages. La société française toute entière a été touchée par la Guerre d’Algérie : par l’attente du retour, l’angoisse des nouvelles et les tensions permanentes.

Le visage de notre Nation en a été bouleversé.

De 1952 à 1962, en Algérie, au Maroc et en Tunisie, près de deux millions d’hommes ont servi sous nos armes et près de 70 000 ont été blessés. Beaucoup sont encore parmi nous, ils sont les forces vives du monde combattant. Réunis aujourd’hui, ils saluent la mémoire de leurs 25 000 frères d’armes « morts pour la France ». La Nation les rejoint et les accompagne dans leur hommage.

La France n’oublie ni les souffrances des civils, ni les familles qui ont abandonné un pays qu’elles aimaient tant. Elle sait la douleur des anciens harkis qui ont été contraints de quitter leur terre natale. Elle pense aux disparus civils et militaires. Dans la réalité complexe de la Guerre d’Algérie, ce sont autant de drames familiaux, personnels et même intimes, autant de blessures non-cicatrisées.

Aujourd’hui encore, les mémoires individuelles, familiales et associatives sont particulièrement vivantes et plurielles. Certes, le passé est douloureux mais le travail de mémoire doit nous permettre de construire un présent et un futur d’apaisement. Ce travail de transmission doit être dirigé vers les jeunes générations. Seules les explications et la connaissance permettront de ne jamais oublier. Nous le devons à toutes les femmes et à tous les hommes qui ont participé à ces conflits et à ces combats.

C’est ce que nous faisons ensemble en cette journée nationale.

Hommage à tous nos « morts pour la France » en Algérie, au Maroc et en Tunisie.

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